Auditionné le 11 septembre 2025 au Palais Léon Mba, le ministre d’État en charge des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a présenté devant les députés de la Transition un ambitieux plan de modernisation des infrastructures ferroviaires, portuaires et maritimes. Objectif : faire du transport un véritable levier de développement économique et logistique pour le Gabon.

Des infrastructures vieillissantes sous pression

Le constat dressé par les parlementaires et confirmé par le ministre est sévère. Le réseau ferroviaire connaît des déraillements récurrents, les installations portuaires de Libreville et Port-Gentil sont vétustes, et l’ensemble du parc d’infrastructures accuse un retard technique. « Le rail utilisé n’était que de 50 kg et reposait sur des traverses en bois qui ne peuvent durer plus de 15 ans », a reconnu Ulrich Manfoumbi, soulignant un héritage marqué par l’obsolescence et la sous-exploitation. Face à ces insuffisances, la sécurité des usagers et la compétitivité économique sont directement menacées.

Une stratégie de remise à niveau

Pour corriger cette situation, le gouvernement mise sur une approche technique durable. Le plan présenté prévoit l’adoption de rails de 60 kg et de traverses en béton, dont la durée de vie est estimée à 40-50 ans, contre 15 ans pour les structures actuelles. Côté maritime, la construction de gares modernes à Libreville et Port-Gentil viendra renforcer la mobilité côtière et fluidifier les échanges commerciaux. Un volet de sécurisation des quais portuaires est également prévu afin de hisser les installations aux standards internationaux.

Le transport comme levier de développement

Au-delà des chantiers techniques, le ministre d’État a rappelé la portée stratégique de cette modernisation. « Des efforts sont en cours pour renforcer le suivi et la mise à disposition effective des fonds, condition essentielle à la réussite des projets », a-t-il affirmé. L’ambition affichée est claire : faire du transport un vecteur de diversification économique, capable de renforcer la compétitivité du Gabon dans la sous-région et de soutenir la vision présidentielle d’un développement durable et inclusif.

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La rédaction

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