Un ancien ministre de l’Agriculture chinois est condamné pour corruption : Et si le Gabon s’inspirait de la Chine ?



2025-09-29 18:43:00

L’actualité internationale a de quoi surprendre : en Chine, l’ancien ministre de l’Agriculture, Tang Renjian, a été condamné à mort avec un sursis de deux ans pour corruption.



L’homme aurait accepté des pots-de-vin évalués à 268 millions de yuans, soit environ 24,12 milliards de francs CFA.

Une décision forte, qui montre la fermeté des autorités chinoises face à un fléau qui mine la confiance du peuple dans ses dirigeants. Mais au-delà du choc que peut susciter une telle sentence, une question se pose : et si une telle mesure existait au Gabon ?

Le tribunal de Changchun a jugé les faits « particulièrement graves ». Résultat : confiscation de tous les biens personnels de Tang, privation de ses droits politiques à vie, et une condamnation lourde mais aménagée. En Chine, la peine de mort assortie d’un sursis est souvent prononcée dans les affaires de corruption : elle peut ensuite être commuée en prison à vie si le condamné fait preuve de bonne conduite. Ce n’est donc pas seulement une sanction, mais aussi un signal fort : le pouvoir central entend rappeler que personne n’est au-dessus des lois.

Au Gabon, le sujet de la corruption revient régulièrement dans les débats publics. Les détournements de fonds, l’enrichissement illicite ou encore la mauvaise gouvernance alimentent les frustrations des citoyens. Si le pays venait à adopter des mesures aussi sévères que celles de la Chine, nul doute que la perception de la fonction publique changerait radicalement. Un ancien ministre, condamné à de lourdes peines pour corruption, verrait non seulement son avenir politique brisé, mais aussi son patrimoine confisqué. Cela enverrait un message clair : les biens publics ne sont pas des caisses personnelles.

Toutefois, au Gabon comme ailleurs, la question n’est pas seulement celle de la punition. Il s’agit aussi de bâtir une culture de responsabilité, de transparence et de redevabilité. La Chine choisit la méthode radicale. Le Gabon, pour sa part, pourrait opter pour une approche équilibrée : des sanctions exemplaires, mais aussi des mécanismes préventifs, éducatifs et institutionnels pour réduire la tentation de la corruption.

L’affaire Tang Renjian est loin de nos réalités, mais elle offre un miroir intéressant : jusqu’où un État doit-il aller pour protéger les intérêts du peuple et restaurer la confiance ? Si la Chine use de la sévérité, le Gabon pourrait s’inspirer de cette rigueur tout en adaptant les réponses à son propre contexte politique et social.