Ve République : Henri-Claude Oyima trace la voie d’une gestion stratégique de la dette publique

2025-08-26 02:03:00
Intervenant dans le cadre du bilan des 100 premiers jours du gouvernement de la Ve République, le ministre de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, a livré un message sans ambiguïté : la dette n’est pas un fardeau lorsqu’elle sert à financer l’avenir.
La dette comme levier, non comme contrainte
Dans un contexte marqué par une hausse projetée du ratio dette/PIB, le ministre a rappelé que l’endettement peut être un outil de prospérité, à condition qu’il soit orienté vers des investissements productifs.
« Lorsqu’on s’endette pour des investissements structurants et que ces investissements rapportent des recettes supplémentaires, notre dette est réservatrice », a-t-il expliqué, insistant sur l’importance du rendement économique.
À l’inverse, il a dénoncé les dérives du passé où certains emprunts n’ont généré aucun retour : « La dette est mauvaise lorsque cette dette-là n’apporte aucune recette en contrepartie. »
Le ciblage des projets structurants
Henri-Claude Oyima a précisé que l’action du gouvernement vise à améliorer la qualité de la dette plus que son volume. « L’enjeu n’est pas de renoncer à la dette, mais de travailler à avoir une bonne dette », a-t-il insisté, en référence au Plan national de croissance et de développement (PNCD), qui constitue la colonne vertébrale de la stratégie économique de la Ve République.
L’accent est mis sur les projets capables de transformer l’économie : infrastructures productives, industrialisation, agriculture modernisée et soutien aux secteurs à forte valeur ajoutée.
Une confiance retrouvée des partenaires
Le ministre a par ailleurs souligné que cette stratégie inspire confiance aux acteurs financiers. « Nous voyons aujourd’hui tous les banquiers qui frappent à nos portes », a-t-il affirmé, y voyant le signe d’un regain de crédibilité économique du Gabon sur les marchés.
La souveraineté au cœur de la stratégie
Enfin, Henri-Claude Oyima a tenu à marquer la différence avec les méthodes antérieures dictées de l’extérieur : « Certains vous diront qu’il faut aller à l’extérieur pour concevoir un plan. Mais moi, j’ai un plan. »
Une déclaration qui illustre la volonté du gouvernement de la Ve République de conduire une gestion souveraine et endogène de la dette publique, en l’utilisant comme un levier de transformation durable et non comme une contrainte budgétaire.