Viafé: un vaste réseau de fraude forestière démantelé



2025-07-21 13:28:00

Viafé, Woleu-Ntem – Gabon, 21 juillet 2025 – Une opération de contrôle menée en début de semaine par la police forestière dans la région de Viafé, au nord du Gabon, a mis au jour un vaste réseau de fraude forestière, portant gravement atteinte à la législation en vigueur en matière de gestion durable des ressources naturelles.



Les autorités ont intercepté plusieurs cargaisons de grumes dont les volumes officiellement déclarés étaient très inférieurs à ceux effectivement transportés. Ce subterfuge visait à contourner les dispositifs de traçabilité du bois et à soustraire des quantités importantes de matière première à la fiscalité forestière.

Alerté par les premiers éléments du rapport d’inspection, le ministre des Eaux et Forêts, chargé du conflit Homme-faune, monsieur Maurice Ntossui Allogo, a réagi avec fermeté. Il a ordonné la saisie immédiate des grumes incriminées ainsi que la convocation sans délai du responsable de la forêt communautaire de Bobegnoulle, structure au cœur de cette fraude.

L’enquête a été élargie à d’autres zones forestières de la province du Woleu-Ntem, afin de déterminer l’ampleur du réseau et d’identifier d’éventuelles complicités au sein de l’administration ou du secteur privé. Les sanctions pourraient aller jusqu’à la suspension des permis forestiers, la radiation des acteurs impliqués et des poursuites judiciaires en cas de récidive.

Ce nouveau scandale met en lumière les défis persistants de la gestion forestière au Gabon, pays reconnu pour son engagement en faveur de la préservation de ses écosystèmes. Il souligne également la nécessité d’un renforcement des mécanismes de contrôle, de la digitalisation des chaînes de traçabilité, et d’une collaboration accrue entre les autorités, les communautés locales et les partenaires techniques et financiers.

L’opinion publique, de plus en plus sensibilisée aux enjeux environnementaux, attend désormais que des mesures concrètes soient prises pour faire toute la lumière sur cette affaire et garantir que la forêt gabonaise, patrimoine national et mondial, ne soit plus le théâtre de telles dérives.