Viol d’une gamine de 9 ans par un sexagénaire au centre d’hébergement du Samu social : le cri d’alarme du Dr Yaba sur l’importance de la protection de l’enfance

2025-08-23 19:58:00
C’est un drame d’une violence insoutenable qui vient de secouer Libreville. Dans un centre d’hébergement d’urgence du Samu social gabonais, créé pour offrir un toit temporaire aux plus vulnérables, une fillette de neuf ans a été victime d’un viol dans la nuit par un homme âgé d’environ 65 ans. Aussitôt arrêté, l’auteur présumé de ce crime odieux a été écroué et doit être présenté au Procureur de la République. Ce fait divers tragique ne peut être réduit à un simple cas isolé : il illustre, avec brutalité, la fragilité persistante des dispositifs de protection de l’enfance et la nécessité impérieuse d’un sursaut collectif.
Dr Wenceslas Yaba, directeur du Samu social gabonais, n’a pas caché son indignation et sa douleur. Humanitaire reconnu, engagé depuis plusieurs années dans la lutte pour la survie et la dignité des enfants abandonnés, il rappelle avec émotion avoir recueilli, parfois de ses propres mains, des nouveau-nés dans des poubelles ou des latrines. Sous son impulsion, le Gabon s’est doté du plus grand parc de couveuses du pays, symbole d’un combat acharné pour sauver les vies les plus fragiles. Face à ce drame, il exprime son sentiment de trahison : « Une seule nuit a suffi pour tenter de briser la vie d’un enfant », a-t-il déclaré, appelant à une justice exemplaire.
Cet événement met en lumière les limites criantes de l’accueil humanitaire lorsqu’il se heurte à la criminalité et à la perversité. S’il ne doit en aucun cas dissuader les initiatives de solidarité, il impose une réflexion urgente sur le renforcement des dispositifs de contrôle et de sécurité au sein des structures d’accueil. L’accompagnement psychologique, médical et social promis à la victime est une étape indispensable, mais il ne saurait suffire : la prévention reste l’arme la plus efficace contre de tels drames. Les enfants doivent être placés au centre de toutes les politiques publiques, car leur vulnérabilité exige une vigilance de chaque instant.
Au-delà du choc et de la colère, l’affaire doit servir d’électrochoc national. Elle rappelle que protéger l’enfance n’est pas un choix mais une responsabilité collective. Le cri du Dr Yaba doit être entendu : aucune hospitalité, aucune initiative de solidarité ne saurait être crédible si elle ne garantit pas d’abord la sécurité absolue des enfants. Ce crime ignoble, qui a tenté de voler l’innocence d’une fillette, doit marquer un tournant. La société gabonaise est appelée à agir pour que plus jamais un tel drame ne se reproduise.