Le dynamisme du crédit dans la zone CEMAC révèle ses limites. En septembre 2025, la demande de liquidités des banques commerciales a atteint un niveau inédit de 700 milliards FCFA, traduisant une pression croissante sur le système bancaire régional.

Face à cet afflux, l’offre de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) s’est limitée à 550 milliards FCFA, créant un déficit de financement évalué à près de 150 milliards. Cet écart expose de nombreuses institutions financières à une tension accrue, au moment même où les besoins de crédit des entreprises et des ménages connaissent une expansion significative.

L’enjeu est de taille. Les banques doivent continuer à soutenir l’activité économique, tout en se heurtant à la prudence de la BEAC, soucieuse de préserver la stabilité monétaire et budgétaire de la sous-région. Cette situation risque d’avoir des répercussions directes sur le financement de l’économie réelle.

À moyen terme, plusieurs scénarios se dessinent :

• Resserrement du crédit, freinant l’investissement et la consommation.

• Hausse progressive des taux d’intérêt, afin de rationner la demande.

• Pressions inflationnistes potentielles, si l’excès de demande monétaire venait à déstabiliser les équilibres macroéconomiques.

Pour de nombreux analystes, cette tension entre dynamisme du crédit et contraintes de liquidité illustre le dilemme actuel de la politique monétaire en CEMAC : encourager la croissance sans compromettre la stabilité financière.

Auteur

Rédaction de Biba 241

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