Déploiement des tracteurs dans les provinces : le Gabon mise sur l’agriculture pour asseoir sa souveraineté alimentaire

Tracteurs en route pour l'intérieur du pays.

2025-06-06 10:32:00

Sous l’impulsion des nouvelles autorités, le Gabon amorce une véritable transformation de son secteur agricole, longtemps marginalisé.



Le 5 juin, le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural a annoncé la poursuite du déploiement massif d’équipements agricoles modernes dans les neuf provinces du pays. Tracteurs, attelages et outils d’entretien sont ainsi progressivement acheminés dans les zones rurales, avec une attention particulière portée sur la Ngounié, la Nyanga et le Woleu-Ntem. Ces provinces à fort potentiel deviennent des laboratoires d’un nouveau modèle de développement fondé sur la productivité, l’innovation et l’inclusion.

Cette stratégie de réarmement productif ne se limite pas à un simple soutien logistique. Elle traduit une volonté politique assumée : celle de restaurer la souveraineté alimentaire nationale, enjeu vital dans un contexte mondial marqué par les vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement. Le gouvernement place ainsi l’agriculture au cœur de son agenda économique, conscient qu’un pays qui ne peut nourrir sa population reste structurellement dépendant. La mécanisation des exploitations agricoles, jusqu’ici majoritairement artisanales, ouvre la voie à une agriculture de rendement, compétitive, attractive pour les jeunes et capable de réduire drastiquement les importations alimentaires.

En modernisant son agriculture, le Gabon fait aussi un pari budgétaire intelligent : chaque franc investi dans la production locale est un franc économisé sur les dépenses d’importation. À terme, le renforcement des filières locales pourrait générer des milliers d’emplois, revitaliser les économies rurales et rééquilibrer la balance commerciale. Sous la houlette du président Brice Clotaire Oligui Nguema, le pays semble engager une révolution silencieuse mais déterminante : celle qui fait de la terre non plus un fardeau, mais un levier de souveraineté, de stabilité et de prospérité partagée.